Le dialogue des étoiles

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-- oeuvre de Fiona Aïfon "baleine cosmique"--

« Comme un chat dans la gorge et un cœur bouché des oreilles. Une baleine ouvre son évent, enfin .»

Nouvelle lune, nouvel élan, nouvelle histoire. Laissez-moi vous conter celle-ci.

Une femme, avec un grand cœur, blessé, et la gorge nouée. La peau qui brûle, le bassin qui appelle et les poumons à l'agonie.

Un homme, avec la tête remplie, les bras occupés, les pieds en avant, bien trop pressé, avec un cœur qui a perdu ses oreilles et sans bassin qui le soutient.

On pourrait inverser les rôles, mélanger les symptômes, et planter n'importe quels décors.

L'important ce mois-ci est de conter une histoire, une histoire d'homme et de femme, une histoire de relation, une histoire pas si grave en fait, une histoire d'humanité.

Une histoire avec des dialogues muets pour que, à la fin, on retrouve le son.

Le point très important étant de mettre l'histoire au présent.

La femme ressent :

« En ce début de pleine lune je voudrais me dire. Je ressens des restes d’émotions qui n'ont plus leur place..j'ai mal au cœur, j'ai mal à ma peau, j'ai mal à mon âme. Je ne comprends pas ce qui se passe. Je n'arrive pas à parler, ça ne veut pas sortir. Et quand bien même je sors ce chat de ma gorge, il ne l'entends pas. Je lui chante mon désir mais son cœur est trop loin je crois. Il est là mais il me manque, je vis autour des autres sans les atteindre, je dois retrouver la surface, je dois respirer de nouveau, je suis sous l'eau, je suis dans la brume totale, où es tu dans tout cela ? Je t'ai perdu »

L'homme pense :

« Je n'ai pas le temps ni l'envie de me poser, j'ai bien trop à faire et à bouger. Je dois communiquer avec tellement de personnes on aura bien le temps plus tard, là c'est important. Et puis je suis là, je peux penser à me faire en étant à tes côtés. Il y a tant à faire maintenant, on profitera après. Que me veut-elle je ne comprends pas, elle ne me laisse jamais tranquille il y a toujours quelque chose qui ne va pas. »

Les étoiles rient. Femme, ce mois-ci ne t'embourbe pas dans ces émotions, prend du recul sur tes ressentis, allèges toi, sers toi de ta tête ! Homme sort de ta tête, descend dans ton cœur, arrêtes toi un instant et écoute le chant.

Un instant. Il suffit d'un instant.

Ce mois-ci la dispersion, la communication multiple, échanger, expliquer, et poser les choses seront mis en avant. Tout autant jusqu'à mi-juin que ces émotions qui n'ont pas leur place, flous et incompréhensibles pour beaucoup, qui nous descende et nous font perdre le fil.

S'affairer oui, travailler, rencontrer, oui. Sans jamais perdre le fil, ce fil du lien que l'on a avec les personnes que l'on affectionne. Le garder intact, le nourrir.

Car il suffit d'un instant pour se reconnecter, de cœur à cœur, d'entendre et d'être écouté. Marcher sur la tête ou se perdre dans les méandres de nos blessures ne nourrit personne.

Nous sommes là, comme des baleines au fond de l’océan du multiple, en apnée depuis bien trop longtemps, chantant que l'on veut retrouver la surface et enfin respirer.

Qu'avez-vous de mieux à faire (de plus important) que de vous posez là, avec votre aimé, et de prendre le temps de vous dire ?

De vous dire avec des mots serait compliqué, il faudra bien les choisir, mais de vous dire avec les yeux, avec le corps, avec le cœur, là vous ne pouvez pas vous tromper.

Prendre un espace-temps, ce temps si précieux. On ne sait pas de quoi demain est fait. Et de toute façon en apnée nous ne durons pas longtemps.

Aussi sûrement que l'on a besoin d'eau, de soleil et de nourriture physique, nous avons besoin de nous ressourcer auprès de notre aimé, de nous unir et d'arrêter le temps.

De vivre pleinement le présent, les sensations, de vider notre cœur de tous ces doutes et ces peurs et de le remplir avec ce présent de partage vrai, de nourrir notre corps avec toutes ces sensations, de ressentir l'autre, de le vivre et le dissoudre.

De se retrouver soi pleinement, de pouvoir enfin respirer avec l'unité.

Faire le plein d'amour, d’immensité, de temps et d'espace.

« Ce monde de tête est si petit pour nos âmes sauvages...Fais-moi confiance, laisse-moi t'emmener là où il n'y a plus rien à faire que plonger pleinement sans aucune limite, où je peux t'apprendre à respirer le temps, où je bouge librement » dit la femme.

La gorge se délie, les cœurs s'entendent, les âmes respirent et les mots importants, les mots qui comptent sortes. Seul le son issu des évents compte.

Ce sera la clef de ce mois ci.

Les mots que nous avons sous l'eau écrivons-les, déversons-les en conscience pour devenir plus léger. Tout ceci dans le but de pouvoir mieux respirer.

Prendre du recul, se recentrer et se nourrir d'espace temps avec les personnes présentes en nos cœurs.

Ceci est non seulement la clef, mais aussi le terreau pour l’évolution de nos relations, pour notre sphère familiale.

Faire circuler le mouvement en nous fera circuler le mouvement dans nos vies. Se disperser et perdre le fil est égale à brasser de l'air et ne pas avancer.

Nourrir nos valeurs, l'amour et l'instant présent nous assurent une communication vraie et des actes justes pour la suite.

« J'avais oublié le chemin de la surface, ne me laisse jamais tranquille, merci de connaître le temps de nous faire respirer » finira par dire l'homme....

Fleur Donzel-Gargand Thérapeute Ayurvédique et Naturopathe en santé des femmes Gestion naturelle de la fertilité Physiologie du cycle féminin, maternité et naissance Rites de passage et transmission

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